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Chute de Goma Onu : un nouveau rapport d’experts accuse Kagame !

Publié le par doyenmaliro

Même si les grandes puissances, dans leur duplicité, dénient le caractère officiel de leur rapport, les experts de l’Onu n’entendent nullement abdiquer. Après un premier rapport incriminant Kigali ; puis un deuxième mettant à nu l’implication du Rwanda et de l’Ouganda dans l’insécurité à l’Est de la RDC, ces experts sont revenus à la charge, en publiant un troisième rapport daté du 26 novembre 2012 et qui, cette fois-ci, accuse l’armée rwandaise d’avoir facilité la prise de Goma par le M23.

Kagame.jpgSelon M. Stève Hege, coordonateur des experts de l’Onu, le commandement de l’offensive de Goma a été exclusivement une affaire rwandaise. Un général rwandais du nom de Ruvusha Emmanuel, nommément cité dans le premier rapport, aurait supervisé sur place, l’attaque de Goma, du reste, planifiée par le Ministre rwandais de la défense, James Kabarebe et le Chef d’Etat-major rwandais, Charles Kayonga. Alors qu’il est recherché par la CPI, Bosco Ntaganda, cet autre pion de Kagame, aurait commandé les troupes du M23 à Kibumba. Ces experts ont réalisé plusieurs recoupements auprès, entre autres, d’anciens responsables militaires rwandais et ougandais ainsi des responsables des Fardc, sans oublier des sources diplomatiques. La ville de Goma était effectivement sous occupation rwandaise. A en croire le nouveau rapport du panel d’experts de l’Onu, plus de 1000 militaires des Forces de Défense du Rwanda ont appuyé le M23 dans la prise de la Capitale du Nord-Kivu, voire dans la bataille autour de l’aéroport de cette ville. Bien plus, des tirs d’artilleries lourdes ont été entendus à la frontière commune RDC-Rwanda, pilonnant les positions des Fardc, afin de permettre aux Forces de la Défense Rwandaise, FDR en sigle et, M23 d’avancer. Déjà, vers fin octobre, tout un bataillon de l’armée rwandaise a été déployé aux côtés des hommes de Makenga Sultani à Bukima et Tshengerero. Le 17 novembre, cette fois-là, l’on parle de sept compagnies qui ont été lancées pour la prise de Kibumba. Pour camoufler leur présence, les troupes rwandaises et le M23 ont porté la même tenue. Selon M. Stève Hege, coordonateur des experts de l’Onu, le commandement de l’offensive de Goma a été exclusivement une affaire rwandaise. Un général rwandais du nom de Ruvusha Emmanuel, nommément cité dans le premier rapport, a supervisé sur place, l’attaque planifiée par le Ministre rwandais de la défense, James Kabarebe et le Chef d’Etat-major rwandais, M. Charles Kayonga. Avec toutes les informations recueillies ces dernières semaines, les experts de l’Onu sont de plus en plus certains que le M23 n’est qu’une création du Rwanda et de l’Ouganda. Dans leur premier rapport, il a été clairement indiqué que, l’instabilité dans l’Est de la RDC s’est accentuée, depuis la mutinerie d’anciens membres du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et la création subséquente, cette année, du mouvement du 23 mars (M23). Les rebelles ont, en juillet 2012 et avec une aide considérable du Rwanda et de l’Ouganda, étendu leur emprise sur le territoire de Rutshuru et ils ont profité d’un cessez-le-feu informel, pour consolider leurs alliances et pour faire mener par des supplétifs, des opérations dans d’autres zones. Le Gouvernement rwandais, indiquait le premier rapport, continue de violer l’embargo sur les armes; il fournit directement une aide militaire aux rebelles du M23, facilite le recrutement des combattants pour le compte du Mouvement, incite et facilite la désertion de soldats des forces armées congolaises, fournit au M23 des armes, des munitions et des renseignements, et le conseille sur le plan politique. La chaîne de commandement de facto dont fait partie le général Bosco Ntaganda a, à sa tête, le général James Kabarebe, Ministre rwandais de la défense. Après la publication de l’additif à son rapport intérimaire (S/2012/348/Add.1), le Groupe s’est entretenu avec le Gouvernement rwandais et a pris en considération sa réponse écrite, mais il juge qu’aucun élément fondamental des constatations qu’il a faites antérieurement, ne mérite d’être modifié. De hauts responsables ougandais ont également prêté appui au M23 : renforts militaires en RDC, livraison d’armes, assistance technique, planification commune, conseils d’ordre politique et appui dans les relations extérieures. Des unités des forces armées ougandaises et des forces armées rwandaises ont conjointement porté appui au M23, lors de la série d’attaques que le Mouvement a lancées en juillet 2012, pour s’emparer des principales villes du Rutshuru et bouter les forces armées congolaises hors du camp de Rumangabo. Les deux États, qui ont toujours défendu la cause des rebelles, ont également coopéré pour favoriser la création et l’expansion de la branche politique du M23. Le M23 et ses alliés comptent six personnes faisant l’objet de sanctions internationales, dont certaines résident en Ouganda ou au Rwanda, ou s’y rendent régulièrement. Profitant d’une accalmie sur les lignes de front officielles, le M23 a cherché à constituer des coalitions avec d’autres groupes armés dans les deux provinces du Kivu ainsi que dans le district de l’Ituri et au Kasaï. Le colonel Sultani Makenga s’est affirmé comme étant le «coordonnateur » des groupes armés alliés du Mouvement. En août et septembre, il a donné l’ordre aux Raia Mutomboki de lancer des attaques meurtrières motivées par des considérations d’ordre ethnique, qui se sont soldées par l’incendie de plus de 800 habitations et la mort de centaines de civils issus des communautés hutues congolaises de Masisi, dont les milices avaient refusé de s’allier au M23. L’exploitation et le recrutement d’enfants soldats par des groupes armés, notamment, le M23, se sont amplifiés. En particulier, plusieurs commandants du M23, connus pour avoir déjà recruté des enfants, ont supervisé le recrutement et la formation de centaines de jeunes garçons et de jeunes filles. En outre, certains commandants du M23 ont ordonné l’exécution sommaire de dizaines de recrues et de prisonniers de guerre. Des nombreuses tentatives du M23 de forger un front commun avec les groupes armés des ethnies hema et lendu, en Ituri, ainsi qu’avec les Banyamulenge du Sud-Kivu se sont heurtées contre une forte résistance. Les choses étant de plus en plus claires, il appartient aux congolais de se prendre en charge et de défendre leur territoire, quel qu’en soit le prix.

La Pros.  

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