De biens volés vendu au marché de Rughenda sans être inquiété
Il est vendredi jour d’activité au marché de Rughenda, des pagnes cousus, des téléphones, casserole ou autres biens de ménage usés sont étalés à même le sol pour la vente. Certains habitants s’y rendent car là, tout est à bas prix.
Le marché de Rughenda, à environ 5 kilomètres à l’Est de Butembo constitue le grand marché noir de la ville. Plusieurs biens volé par des hommes en armes nuitamment à la population, se retrouve en vente dans ce marché situé en commune Bulengera. C’est depuis un bon moment que les cas de cambriolages nocturne sont vécus dans la ville. Des biens de tout genre sont volés presque chaque nuit surtout dans les quartiers environnent ce marché de Rughenda. " Des bandits sont arrivés chez moi et ont des casseroles, bidons, habits deux téléphones et une somme de 40$. Deux jours après, un amis m’a dit qu’il a vu un des mes habits au marché de Rughenda" a témoigné une victime de l’insécurité résident au quartier Rughenda et a gardé l’anonymat pour des raisons sécuritaires. Chaque lundi, à la parade publique à la mairie, le chef de quartier Kitulu ou le bourgmestre de Bulengera révèlent aux participants des cas de vol nocturne par des bandits à main armé. " Nous avons seulement constaté que ces bandits ont besoin des bien de survie. Ils volent des poules, cobayes, canard, habits, casseroles contenant la nourriture, téléphones et des sommes dérisoire d’argent variant entre 20 et souvent 100$, bref des biens de première nécessité" déclare Visiri Isaac, chef de quartier Kitulu.
Les FARDC pointées du doigt
Le marché de Rughenda est à environ un millier de mètre du camp militaire de Rughenda. La population de ce coin de la ville serait la plus sécurisée. "Curieusement, la plus part des cas de vol nocturne sont signalés dans cette partie de la ville" s’exclame Maitre Mbenze Yotama avant d’ajouter que les FARDC doivent collaborer avec la Police Nationale Congolaise dans la sécurisation de population et de leurs bien. Ceci conformément à l’article 187 de la constitution en vigueur en RDC. Cet article stipule : "Les Forces armées comprennent la force terrestre, la force aérienne, la force navale et leurs services d'appui. Elles ont pour mission de défendre l'intégrité du territoire national et les frontières. Dans les conditions fixées par la loi, elles participent, en temps de paix, au développement économique, social et culturel ainsi qu'à la protection des personnes et de leurs biens. Pendant ce temps, une autre révélation était faite par le chef de quartier Kitulu. " Une moto avait été volé en cellule Kamusonge. Après enquête elle a été retrouvée dans une maison d’un militaire FARDC. Ce dernier avait passé aux aveux et avait signé une décharge pour payer certains biens" a révélé Visiri Isaac. Certaines épouses des militaires contactées ont affirmé ont affirmé recevoir certains biens de leurs époux. "Nous n’avons d’autres moyens de vivre. C’est pourquoi nous nous limitons à vendre ces que nous prenons soit de nos foyers ou que nos époux nous apportent on ne sait d’où. Mais les voisin nous donnent aussi d’autres biens usés que nous vendons" a confié une épouse militaire sans vouloir donner son nom.
Une infraction pénale
Lors d’une des parades à la mairie, le bourgmestre de Bulengera avait signalé l’arrestation d’un ex capitaine FARDC qui travaillerait en mèche avec un militaire de l’Auditorat. "La justice doit s’occuper de cette affaire pour que la loi règne dans la ville. Nous devons mettre fin à l’impunité" déclarait Kiza Omer, bourgmestre de Bulengera. Certains habitants s’y rendent pour payer des biens. "j’ai payé mon téléphone à 10$ alors que la même marque coute plus de 40$ dans la galerie. Là les choses sont moins chers" témoigne Roger Kambale, un habitant du quartier Kitulu. De toutes les façons, Sans parler de l’infraction de vol à main armé, ces militaires ou leurs épouses plonge ou font plonger leurs clients dans le recel. " Tous ceux qui se rendent dans le marché de Rughenda pour des biens volés tombent dans le recel. C’est une infraction, selon l’article 101 du code pénal congolais punissable d’une peine de 5 ans de servitude pénale et ou une amande" certifie Maitre Mbenze.
Doyen MALIRO MUSHAKULU