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Matata convainc à Washington

Publié le par doyenmaliro

Rencontre au sommet avec le FMI et la Banque mondiale

La guerre d’agression imposée à la RDC par ses voisins de l’Est n’a pas eu raison de la détermination du Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, de garder le cap dans l’effort de stabilisation du cadre macroéconomique. A Washington où il s’est entretenu, hier jeudi, tour à tour avec la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, et le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. Les deux responsables des Institutions de Bretton Woods ont sans broncher reconnu la pertinence de l’action du Premier ministre de la RDC. Ce qui augure de bonnes perspectives dans les négociations d’un nouvel accord formel avec le FMI.

Pour son premier voyage aux Etats-Unis en sa qualité de Premier ministre de la RDC, Matata Ponyo Mapon, aligne de succès en succès. A New York, première étape de son périple américain, le Premier ministre a réussi à rallier les principaux responsables des Nations unies à la cause de la RDC. Tous ont reconnu l’urgence de venir en aide à la RDC dans la défense de l’intégrité de son territoire, sérieusement menacé dans sa partie Est.

Cap sur Washington

Sans se lasser et malgré le froid hivernal, Matata Ponyo a repris le mercredi 6 février 2013 le chemin de Washington, capitale politique des Etats-Unis d’Amérique. Les plus sceptiques prédisaient un échec de son grand oral devant les institutions de Bretton Woods (FMI et Banque mondiale). Mais, il n’en était tout autre au sortir hier jeudi du double entretien qu’il a eu avec les deux plus hauts responsables du FMI et de la Banque mondiale. Au FMI où il a été reçu par sa directrice générale, la Française Christine Lagarde, le Premier ministre de la RDC a récolté un franc succès.

Les plus sceptiques doivent déchanter. Eux qui le voyaient déjà débouter devant les instances du FMI après l’arrêt brutal fin novembre 2012 du PEG 2. Bien au contraire, la directrice générale a salué son action à la tête du gouvernement, le félicitant particulièrement pour la pertinence de son action qui produit des effets depuis sa nomination en 2010 à la tête du ministère des Finances.

Aujourd’hui qu’il conduit l’action du gouvernement, la même rigueur et la même discipline dans la gestion des finances publiques ont produit des résultats que tous saluent. La directrice générale du FMI ne s’est pas gênée de reconnaître, comme bien d’autres avant elle, les prouesses du Premier ministre Matata.

Pour la directrice générale du FMI, l’arrêt brutal du PEG 2 n’aura été qu’un incident de parcours qu’elle a vite promis de réparer en relançant dans les tout prochains jours des discussions avec la RDC pour un nouvel accord formel au titre de la Facilité élargie de crédit. Ainsi, rien ne devait obstruer désormais l’harmonisation des rapports plus que jamais apaisés entre le FMI et la RDC.

A la Banque mondiale, institution jumelle au FMI, Matata Ponyo a également reçu de chaleureuses félicitations de son tout nouveau président, Jim Yong Kim. Premier bailleur des fonds de la RDC où elle participe activement dans divers projets et programmes avec une enveloppe chiffrée à plus de deux milliards de dollars américains, la Banque mondiale a loué le leadership exercé par Matata Ponyo pour plus de visibilité des actions de la Banque mondiale en faveur de la lutte contre la pauvreté.
 
Un bilan élogieux

Nonobstant le contexte économique mondial incertain et peu reluisant de l'économie mondiale dans lequel le gouvernement a exécuté le PEG 2 entre 2009 et 2012, la stabilité macroéconomique de la RDC a été consolidée et les bases d'une croissance accélérée ont été davantage posées. La croissance économique a été maintenue à une moyenne de 6,0% sur la période de 2009-2012 contre une réalisation de 5% sur la période précédente de 2001-2008. En 2012, ce taux s'est situé à 7,2%, bien au-delà de la moyenne africaine.

L'inflation a été maîtrisée et ramenée structurellement à un chiffre, niveau cible du programme. Au terme de l'année 2012, le taux d'inflation a été de 2,72% malgré un contexte international marqué par la flambée des prix.

La politique budgétaire a été rigoureuse et la gestion budgétaire orthodoxe. Dans ces conditions, un effort accru dans la mobilisation des recettes du cadre budgétaire a été déployée d'un côté, et la gestion rationnelle des dépenses publiques s'est imposée, de l'autre. Au 31 décembre 2012, les recettes mobilisées ont atteint 3 613,1 milliards de Francs congolais contre 2 745,3 milliards de Fc au 31 décembre 2011, soit un accroissement de 32,0%.

S'agissant des dépenses publiques exécutées, elles ont été chiffrées à 3 274,2 milliards de Fc au 31 décembre 2012 contre 2 965,7 milliards de Fc au 31 décembre 2011. Il va sans dire que les soldes budgétaires pour l'exercice 2012 ont dégagé une marge de trésorerie positive de 338,9 milliards de Fc.

Au plan monétaire, la stabilité du franc congolais a été réservée. De 2009 à 2012, le taux de change se situe dans le voisinage de 920 Fc/Usd. Cela, a reconnu Matata Ponyo lors de sa dernière conférence de presse,  « grâce à un bon mariage entre la politique monétaire et la politique budgétaire ».

Le FMI et la Banque mondiale ne pouvaient pas rester indifférents face à un bilan aussi prometteur pour un pays en guerre.

Dans la lignée de la vision du chef de l’Etat

C’est donc un homme à la fois comblé et ragaillardi qui est apparu hier jeudi au terme de ces échanges avec les plus grands des Institutions de Bretton Woods. Ce n’est certes pas l’action d’un seul homme, mais c’est plutôt la vision du chef de l’Etat, Joseph Kabila, qui a été saluée qui, travers du bilan élogieux qu’aligne son Premier ministre sur le terrain économique.

C’est dire avec Matata, la « Révolution de la modernité » prônée par le chef de l’Etat trouve un sens. Avec Matata à la Primature, des jalons sont en train d’être posés pour faire de la RDC un pays émergent. A côté du président Kabila, Matata Ponyo passe pour un contremaître qui rebâtit petit à petit, mais sûrement la nation congolaise tout en se conformant à la vision tracée par le chef de l’Etat.

Après son passage réussi au FMI et à la Banque mondiale, il n’y a plus de doute possible sur la reprise des discussions avec le FMI en vue de la conclusion d’un nouvel accord formel, en remplacement du PEG 2. Fort de recommandations du dernier séminaire de Lubumbashi sur « la gouvernance et la transparence dans le secteur minier », le gouvernement devait aborder avec sérénité, les éventuels points d’achoppement ayant été vidés au terme de ces assises

 Le Potentiel

Doyen MALIRO

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