Plus de 30 femmes violées par des combattants Maï-Maï à Mambasa

Plus de 30 femmes ont été victimes de viols perpétrés par des combattants Maï-Maï Simba dans plusieurs villages du territoire de Mambasa dans le district de l’Ituri (Province Orientale), en novembre  dernier, a indiqué mercredi 5 décembre à Kinshasa le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme (BCNUDH).

« Les victimes auraient été violées en représailles pour leur supposée collaboration avec des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Le nombre de viols pourrait être beaucoup plus élevé », a indiqué mercredi à Kinshasa le porte-parole civil de la Monusco, Madnodje Mounoubai lors du point de presse hebdomadaire.

Dans le cadre de la lutte contre l’impunité en RDC, trois miliciens Maï-Maï Simba ont été condamnés le 28 novembre 2012 à des peines allant de la servitude pénale à perpétuité à une peine de 20 ans d’emprisonnement par le Tribunal militaire de garnison  de l’Ituri, en audience foraine à Mambasa.

Ils étaient poursuivis pour participation à un mouvement insurrectionnel, détention illégale d’arme de guerre et crime contre l’humanité par viol, pillage et meurtre.

Près de 113 femmes violées en juin 2012

Au mois d’octobre, l’Association des femmes congolaises pour le développement de Niania (Afecoden) a accusé les militaires et les miliciens Simba de Paul Sadala alias Morgan « d’avoir violé, en juin dernier, 113 femmes au cours de leurs trois derniers accrochages dans les localités d’Epulu, de Bandengaïdo et de Salate (Ituri) », à 350 km de la ville de Kisangani, capitale de ma Province Orientale.

Ces femmes, dont 30 jeunes filles, avaient perdu leurs maris creuseurs d’or, tués par des miliciens Simba. Environ 41 femmes ont été  abandonnées par leurs maris à cause des viols qu’elles avaient subis. Actuellement, elles vivent dans des conditions déplorables avec leurs enfants.

Doyen MALIRO