Polémique autour de l’organisation des concertations nationales en RDC

Certains regroupements politiques et associatifs congolais affirment avoir été exclus des concertations nationales. La Société civile du peuple qui revendique l’appartenance en son sein de 150 organisations, regrette l’exclusion de certaines associations de la commission préparatoire des concertations nationales. Cette commission mise en place vendredi 16 août dernier est composée d’une trentaine de membres issus des partis politiques, de la société civile, des institutions publiques et de la diaspora. Elle doit rendre ses conclusions ce lundi 19 août au présidium des concertations nationales. Selon Martin Kavundja, président de la Société civile du peuple, «son organisation ne fait pas partie de ces concertations nationales, les enfants des pionniers de l’indépendance non plus n’y sont représentés. Les anciens de Léopoldville, les albinos, les personnes vivant avec handicap, les pygmées autochtones, les grands syndicats de l’administration n’y figurent non plus, ainsi que les vendeurs et les chauffeurs. ». D’autres regroupements politiques et associatifs refusent tout simplement de prendre part à ces concertations politiques convoquées par le chef de l’Etat. Certains acteurs politiques de l’opposition conditionnent leur participation à ces assises par la prise en compte des revendications de l’opposition. Ils s’opposent à l’idée de faire de ces concertations nationales un lieu de partage du pouvoir, comme cela a été le cas dans les dialogues précédents. D’autres acteurs politiques par contre se disent prêts à y prendre part. Il s’agit par exemple du député Bonaventure Serushago, président de l’Apareco, un ancien mouvement armé devenu depuis quatre ans un parti de la majorité présidentielle. Il appelle « tout le monde » à participer à ces concertations pour les parfaire. Selon lui, « l’œuvre humaine n’est jamais parfaite, il faut la parfaire en y allant et en y travaillant ».
Okapi.net